Nietzsche

La rencontre de la pensée de Nietzsche a eu une influence prépondérante sur mon chemin. Fulgurante, même, dirai-je, . Chez lui, la tradition et sa critique se côtoient dans des élans poétiques. Et sa science de la langue parce qu'il était philologue - connaissant la langue dans toutes ses dimensions.
Il faut dire que mon impulsion instinctive vers la philosophie était de mieux comprendre le monde dans lequel je vivais.  Nietzsche m'a tendu un miroir poétique, cruel et doux à la fois, sur la culture occidentale et au-delà. Il proposait l'impossible. Il savait que critiquer ne suffisait pas. Qu'il y fallait du courage et le risque d'être mal compris.
J'ai ainsi pu enseigner la littérature en transmettant le fait que la pensée était une construction et non seulement le fait que les idées traversent notre esprit. C'est le mépris de ce genre de processus qui appauvrit l'élan vers la pensée.
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Un géant qui s'est brûlé les yeux en regardant le vrai comme Icare avait perdu ses ailes en s'élevant vers le soleil.